Singapour


Marie Duval a Singapour

Stargate SG (du 30 janvier au 1er février)

Check-in. SinGapour, ça bouscule nos mauvaises habitudes. Ville-aéroport sécurisée, zone de transit aseptisée, Singapour reste malgré tout notre puerta de las estrellas, un sas de déconnexion, de décontraction, voire de décontamination, quelque part entre l´Asie et les Amériques. De la haute technologie. SinGapour c´est le futur du passé, genre 1984. On t´encourage à dénoncer les gens louches passés au travers du filet tendu par d´innombrables caméras et autres machines parlantes. Ici, seuls les écrans sont tactiles. La vie semble aussi conditionnée que l´air qu´on y respire, aussi synthétique que l´herbe sur laquelle on se repose, aussi artificielle que les lumières du soir. De grandes artères, peu de véhicules, très peu de passants, encore moins de déchets. Crachats et chewing gum y sont prohibés. Et même à Chinatown et Little India, faut que ça brille, objectif zéro graffiti. Question de sécurité, d´ordre et de propreté. St Gap, un atoll de marbre planifié, reglé, ordonné et bureaucratique dans une jungle asiatique. Check-out. Le feu passe au vert, on doit y aller. On entend déjà la Brésil de l´autre côté.